
Je suis là, ne t’inquiète pas {Émotions}
Cette phrase, ces derniers temps, je la prononce souvent. « Je suis là, ne t’inquiète pas », c’est ce que je dis à nos 2 petites.
Nos 2 pitchounettes ont cette peur, dès que je m’éloigne d’elles, même quelques secondes, la peur de l’abandon.
Pour Manoutéa (3 ans 1/2) cela se manifeste par des hurlements, comme une crise de panique.
Et pour bébé Mahélou (10 mois) ce sont des pleurs très forts, suivis d’un gros besoin de câlins. Elle se met en mode bébé glue et ne me quitte plus.
Cela arrive dans des moments pourtant anodins, du quotidien :
- lorsque par exemple je descend à la cave mettre une tournée de linge en route,
- lorsque je vais chercher le courrier,
- Ou tout simplement lorsque je quitte la pièce où se trouve bébé et que donc elle ne me voit plus ; alors même que je suis juste dans la cuisine en train de préparer le repas.
Je ne me suis pourtant jamais séparée d’aucun de mes enfants depuis qu’ils sont petits ; pas de sortie entre filles ; aucun week-end seule avec mon homme ; jamais de vacance sans eux, …..
Mais différents événements ont dû perturber nos princesses, surtout cette année, qui a été très difficile :
–ma fausse couche, avant d’avoir Mahélou
–on a failli perdre bébé Mahélou et elle a été hospitalisée une dizaine de jours
-ma maman qui est tombée gravement malade et qui se bat contre le cancer
–nos différentes galères avec notamment l’accident du camion
–mon passage à vide cet été avec un gros craquage
-notre décision de changer de vie
-nos soucis de couple
…..
Nos enfants sont des éponges. Ils ressentent tout, même si on a l’impression qu’ils sont trop petits pour comprendre. Et moi peut-être que sans m’en rendre compte, je suis plus fusionnelle avec elles que je ne le pense.
Avec du recul, peut-être que j’ai materné encore plus ma Manoutéa que mes plus grands enfants, car plusieurs années étaient passées (6 ans 1/2), j’étais un peu plus « vieille », mature, je voyais la vie autrement et cette grossesse était plus sereine.
Quant à bébé Mahélou, c’est une évidence, j’ai soigné la douleur de ma fausse couche avec elle, peut-être qu’elle m’a aidé à aller de l’avant. Et un lien très fort s’est crée pendant son hospitalisation. J’ai passé 10 jours 24 heures sur 24 près d’elle, à la regarder se battre, souffrir, puis respirer. J’ai eu peur de la perdre, peur de perdre mon enfant, mon bébé de 6 semaines.
Sans parler du fait que je travaille depuis la maison depuis qu’elle est née.
En fait je crois que bébé Mahélou est un B.A.B.I , un bébé à besoin intense.
Alors j’ai pris ma décision, je vais passer au portage, pour l’apaiser.
Et pour mes plus grands, surtout Manoutéa encore toute petite, je vais tâcher d’être encore plus prévenante, de les soutenir encore plus, de passer du temps avec eux.
Mais à contrario, je vais moins hésiter à m’évader, comme je l’ai fait il y a quelques jours pour participer aux 2 journées Parents Témoins Blédina. Papa va reprendre sa place et moi, je vais aussi me « décoller » de mes enfants.
Notre nouvelle vie commence très bientôt et ce sera une nouvelle fois « perturbant » pour eux. Mais les choses vont se tasser, maman se sentira mieux, et mes bout’choux aussi 😉 Ce sera du positif, j’en suis sûre.
Et je continuera à leur dire « Je suis là, ne t’inquiète pas »
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à Bientôt
Ophélie de la Beaufour Family
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